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Pour Sylvie Villa, l’écologie passe par le détachement

par le 10 Oct, 2015 dans A propos, Nouvelles | 0 commentaire

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Le parcours personnel de Sylvie Villa l’a trimbalée de famille d’accueil en famille d’accueil (voir autobiographie) l’obligeant à changer souvent de ville, voire de pays. Si sa faculté d’adaptation s’est développée, c’est à cette période également que son détachement vis-à-vis des choses matérielles a pris racine. Une valise garnie de quelques vêtements était alors son seul bagage.

Alors qu’elle était responsable du domaine des sciences de l’ingénieur-e à la HES-SO, un ensemble de filières qui couvrait plus de vingt bachelors et masters et concernait déjà plus de 3’000 étudiant-e-s, Sylvie Villa attirait l’attention de ses étudiantes sur leurs responsabilités. « Nous, ingénieur-e-s, faisons un métier extraordinaire. Nous apportons des solutions à des problèmes de société en réalisant des produits et des services. Pour moi, tout-e ingénieur-e doit se poser des questions quant à l’impact de son activité sur la société » précise-t-elle. Il est vrai que nous sommes aujourd’hui engagés dans des échanges à l’échelle mondiale et ce, de manière irréversible. « Mais lorsqu’un produit part de Chine et passe par l’Angleterre et la Hollande avant d’arriver chez nous, qu’on nous annonce que c’est pour minimiser les coûts, je me demande jusqu’à quand nous pourrons continuer à réfléchir ainsi » s’interroge Sylvie Villa. Dans ses cours, elle développe le sens critique de ses étudiants et étudiantes et place l’écologie au centre de ses préoccupations.

La famille de Sylvie Villa a longtemps vécu avec très peu de moyens. La salle à manger fait également office de chambre pour ses quatre enfants. Les produits de saison garnissent la table familiale où la viande ne trouve qu’occasionnellement sa place. Les transports se font essentiellement en train, les ampoules sont de la plus récente génération et sont donc économes en énergie. Ce que Sylvie Villa prône aux futur-e-s ingénieur-e-s, ce qu’elle préconise dans le domaine politique, elle le vit d’abord au quotidien, même si le discours sur la décroissance est encore difficile à tenir. Pour elle, il s’agit de partager équitablement, et à l’échelle mondiale, tout ce qui peut être produit, sans oublier de respecter l’intégrité de la biosphère.

Idéaliste Sylvie Villa ? Peut-être. Mais ce qui est sûr, c’est que pour elle, ce ne sont pas les biens matériels qui font le bonheur.

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